Suspense insoutenable ce soir pour le résultat des élections présidentielles en Égypte.
Le Maréchal Al Sissi égalera-t-il son score de 2018 (97% des voix) ou se contentera-t-il de son piètre score de 2014 (96%) ?
Le monde entier retient son souffle !
Non : personne n'en a rien à foutre.
Excepté les égyptiens, quoiqu'ils ne se fassent plus aucune illusion depuis 10 ans.
Les Occidentaux s'en foutent tant que le "dictateur préféré" de Donald Trump continue d'assurer la sécurité des frontières méditerranéennes de l'Europe (ces fameuses "zones tampons") en persécutant ses opposants islamistes. (Et on ferme les yeux sur le fait qu'il persécute tous les opposants, les torturent, les assassinent, les emprisonnent arbitrairement) Tant que les putains de touristes de mes deux ont le loisir de faire leur croisière sur le Nil en toute sécurité.
Et qui se souvient que la dernière COP (27) s'est tenue à Sharm El-Sheik l'année dernière ?
Franchement, on dirait que c'est un concours : l’Égypte, puis les Émirats-Arabes Unis, et demain l'Azerbaïdjan ? C'est quoi le projet ? La reconnaissance sur la scène internationale des régimes qui singent et parodient la démocratie ? On sait bien qu'ils s'en carrent le mou du climat, mais aller tailler des pipes diplomatiques à tous ces psychopathes ? (bon, ça n'a rien de nouveau c'est vrai, mais dans le monde néolibéral, on fait même plus semblant)
Tiens. Une petite photo. On attend les félicitations du PDG de la (f)Rance pour saluer les résultats de l'élection.
Et les bilans d'Amnesty International et de Human Rights Watch pour ceux qui n'ont pas suivi la dernière décennie en Égypte :
https://www.amnesty.org/fr/location/middle-east-and-north-africa/egypt/report-egypt/
https://www.hrw.org/world-report/2023/country-chapters/egypt